Le vin de .... feuilles du figuier

Comment de si petites fleurs, apparues brusquement au début de l'automne, peuvent-elles dégager un parfum si voluptueux ?

Depuis quelques jours, la garrigue sur la montagne de la Loube est inondée par le parfum des fleurs de la salsepareille. Cette liane entièrement chargée d'épines est facilement reconnaissable à ses feuilles en forme de cœur. Elle envahit les sous-bois et grimpe sur les arbustes et les arbres à la recherche de la lumière. Comme elle s'égaie le long des chemins de randonnée, elle égratigne généreusement les jambes nues des randonneurs. 

Mais en ce moment, on dirait que la salsepareille veut se faire pardonner de toutes les égratignures qu'elle nous inflige pendant le printemps et l'été en nous offrant ses délicieuses effluves. Cette floraison est brève, peut être une dizaine de jours.

Alors courons nous enivrer de ce parfum exceptionnel !

Non, non, je parle bien du coinG avec un G à la fin mais il se prononce comme le mot coin, avec lequel il n'a pourtant rien à voir !

C'est un fruit méditerranéen qui ressemble à une poire et qui arrive à maturité à la fin de l'automne. Contrairement à la poire, il ne peut pas être consommé cru car il est dur, acide et astringent. En revanche, quand il est cuit, c'est un fruit délicieusement parfumé qui se mange sucré ou salé.

Pour ma part, je préfère cuisiner les recettes sucrées de la pâte et de la gelée car la cuisson du coing dans l'eau sucrée dégage un parfum exquis. Et comme la saveur acidulée de la pâte de fruit et de la gelée sont remarquables, elles enchantent nos petits-déjeuners et nos goûters tout au long de l'hiver. Ça tombe bien, la récolte de coings a été exceptionnelle cet automne et l'hiver ne fait que commencer !